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L'hypokhâgne pas à pas...
4 août 2009

Pirouettes hypokhâgnesques

Il y a des fois où l'hypokhâgne ne me gagne pas. Je ne me comprends pas vraiment, en plus. En janvier dernier, j'étais motivée, enthousiaste et même un peu rêveuse -si je suis tout à fait honnête- lorsque j'ai décidé de postuler pour cette filière. D'ailleurs, j'ai réfléchi de (trop?) nombreuses heures à "comment ordonner mes voeux?" ou encore à "si j'étais faite pour ça?".
Bien sûr, je les aie ordonnés et je n'ai pas (encore?) répondu à la deuxième question. J'avais une liste parfaite sur le papier. Oh oui, j'avais bien écouté les conseils de mes amies, de mes profs, de mon ex, de mes parents, de la conseillère d'orientation, de mon compte en banque (ne rayer aucune mention inutile ). Par conséquent, j'avais mis deux vœux "de rêve" suivis de deux vœux "chouettes mais plus accessibles" et enfin deux voeux dit "parachutes" au cas où.  Je pensais avoir des chances à Condorcet ou Lakanal puisque c'étaient mes voeux "accessibles mais wahou". Le fatum Les recruteurs en ont décidé autrement. En effet, le deux septembre prochain, je ferai ma rentrée dans une prépa "de rêve". Le deux septembre, j'irai à la rencontre d'un monde inconnu : l'hypokhâgne (accessoirement une des meilleures de France).
Du coup, depuis je me pose beaucoup, beaucoup, beaucoup de questions parmi lesquelles il y a l'inévitable : "Vais-je être à la hauteur". Cependant, il y a aussi les très iques : "Et si je suis dernière?" , "Serai-je la seule à avoir eu mention bien au bac?" , "Quel est le niveau des autres en latin?", "Comment vais-je pouvoir essayer de réussir en géographie alors que je ne sais même pas reconnaître la droite de la gauche?", "Et si je ne comprends rien aux livres qu'on doit lire?"...
Voilà pour les questions portant sur le côté "prépa élitiste" .
Mais mon esprit est aussi rempli d'interrogations portant sur l'hypo en général... Du type : "Est-ce que c'est vraiment de la folie de faire "option géographie+ latin confirmé [mais sans le renforcement] + grec débutant [avec le renforcement]+ LVB renforcée"? J'ai réellement envie de tester, surtout qu'on peut abandonner un truc avant la Toussaint si on ne s'en sort pas. Ceci dit, j'ai peur de vouloir trop faire, de  ne pas avoir conscience que même en prépa, les journées ne font que 24h. Et puis, je me demande si je ne prends pas l'option géo juste pour pouvoir filer en fac d'histoire si j'abandonne la prépa en cours d'année. Je ne sais même pas si la fac d'histoire m'intéresserait (N.B.L'option géographie et la fac d'histoire n'est qu'un exemple parmi d'autres ! Je "raisonne" à l'identique pour TOUTES les options et TOUTES les facs vers lesquelles j'aurais théoriquement une "porte de sortie)
Je ne sais rien, à part que je suis une future-hypokhâgneuse.
Je ne sais même pas ce que je veux faire après. Même pas une vague idée, les amis. Oui, c'est flippant. Je ne sais pas si j'aime la littérature autant que l'histoire. Si je suis atrocement nulle en latin et en géographie. Si j'ai une chance de comprendre la philo. Si l'anglais me fait si peur que ça. Je ne sais rien.
Voilà, maintenant que je suis prise (et le bac en poche !)  je n'ai plus envie d'aller à l'hypo-bagne (un bagne très privilégié, je vous l'accorde) même si,je me "sens" presque-hypokhâgneuse. Qui a dit que j'étais pleine de contradictions?!

J'ai peur de mal faire. J'ai peur de ne pas pouvoir ouvrir la bouche lors de ma première khôlle. J'ai peur d'avoir envie de pleurer tout le temps. J'ai peur de ne pas être heureuse. J'ai peur d'être seule. J'ai peur de la compétition. J'ai peur de ces trois petites lettres : E.N.S. J'ai peur de pas savoir lire. J'ai peur de ne rien comprendre. J'ai peur de ce qu'il y a près du Panthéon. J'ai peur d'avoir peur, parce que je suis incapable de me réjouir en ce moment.

Je hais ce putain de perfectionnisme à la con.


Et puis en plus je n'avance pas dans ma bibliographie. Et là, en plus d'avoir peur, j'ai honte

Quelqu'un dans le même cas que moi?


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Commentaires
P
Tu es en quel lycée?<br /> Je dois faire mes choix maintenant et j'aimerais avoir des infos d'hypokhâgneux.<br /> Très bon blog, au passage; tes post sont très vivants quoique peu nombreux!
F
Pourquoi waow? Mais parce que j'aurais très bien pu écrire cet article! En fait, je suis dans le même cas que toi, et vu la date de parution de ton article, on est dans une situation similaire en même temps. Je me pose les mêmes questions : vais-je survivre? suis-je assez intelligente? assez forte? assez courageuse? (apparemment là bas, du courage il en faut et pas qu'un peu)<br /> Même concernant les options : vais-je regretter de me faire chier à coups de latin confirmé et de grec grand débutant? Est-ce que me tourner vers les lettres classiques plutôt que modernes ça va vraiment me convenir? suis-je vraiment littéraire? est-ce que j'aime vraiment lire?<br /> Autant dire que depuis que j'ai été acceptée dans une assez grosse prépa, j'enchaîne les crises d'angoisse et je ne veux plus y aller, et le doute a rongé les quelques certitudes que j'avais. Bah oui, je ne sais plus ce que je veux faire. Alors pourquoi aller me pourrir la vie en prépa? Je ne sais pas. En début de Terminale (L) j'ignorais ce que c'était : les profs m'ont poussée à y aller, et le directeur s'est mêlé de l'affaire : "mais oui tu peux le faire, inscris-toi tu seras sûrement prise!"... super...<br /> <br /> J'ai peur comme toi de connaître une compétition telle que je me fasse laminer en quelques jours. Je préfère l'émulation à la compétition, personnellement. Mais de ce que j'ai compris, en prépa y'a pas que des bisounours, au contraire.<br /> <br /> Je comprends ton état et des doutes, puisque je suis également une future-hypokhâgneuse-angoissée.<br /> <br /> Je t'ai laissée mon adresse msn ainsi que celle de mon blog, au cas où tu lises ce commentaire et que tu veuilles y répondre.<br /> <br /> Bonne chance mais surtout bon courage.<br /> <br /> Fae
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